10 - GRAVITY
Bon, Gravity, d'accord, il y a pas mal de clichés, pas mal de poncifs appartenant au cinéma américain. Mais Gravity c'est aussi et surtout un film spatiale, qui n'est pas de la science fiction, mais plutôt une expérience réaliste d'immersion sidérale. On suit l'aventure incroyable de Ryan Stone (Sandra Bullock) qui doit survivre, seule, perdue, en orbite autour de la terre. Je suis sortie du cinéma avec la sensation grisante d'avoir vécue moi même cette aventure vertigineuse dans l'espace.
Pourquoi le voir ? Parce que c'est unique en son genre, parce qu'on a vraiment l'impression de voyager dans l'espace, et parce que c'est magnifique.
9 - FRANCES HA
Frances veut être danseuse. Elle habite avec sa meilleure amie. Mais celle ci déménage, et Frances se retrouve face à elle même: Qu'est ce qu'elle possède ? Qu'est ce qu'elle veut faire ? On la suit alors dans New York, passant d'un appart à un autre, rencontrant des gens, retournant dans sa ville natale ; on l'accompagne lors d'un voyage -assez foireux- à Paris.
C'est un film plutôt sobre, tourné en noir et blanc. Frances est super attachante, très drôle et hyper cool. On voit ce personnage grandir et évoluer, rechercher -comme tout le monde- le bonheur simple, l'amour fou, absolu et vrai ; elle explore différents endroits, expérimente la vie pour trouver ce qui est, pour elle, juste de faire.
J'aurai voulu que le film ne s'arrête jamais.
Deuxième long métrage de Derek Cianfrance (Blue Valentine) ; située en une unité de lieu, l'histoire se déroule en trois temporalité différentes, chaque chapitre correspondant à un personnage. Ce triptyque décrit les relations père/fils, le désir d'évasion et l'attachement involontaire que l'on a à son propre sang ; c'est aussi je pense une réflexion sur la mythologique que chacun forge autour de soi, par rapport aux autres, par rapport à sa propre famille et à la vision que l'on a de son destin -si croyance au destin il y a.
7 - SPRING BREAKERS
Je ne connaissais pas Harmony Korine ; je suis allée voir ce film par hasard, pensant me marrer un peu en me moquant d'adolescentes caricaturales et m'ennuyant probablement un peu.
En fait, je suis rentrée dans le film quasi instantanément, et j'ai été ensorcelé, malgré moi, jusqu'à la fin. Impossible d'expliquer clairement quel est le FOND du truc ; quels ont été les procédés qui font de ce film un de mes films préférés de 2013. Ça été une expérience cinématographique à vivre, des scènes absolument délirantes où j'ai ressenti à la fois la peur, l'excitation et le dégoût (le braquage ; le rapport buccoflingue ; James Franco au piano...). Spring Breakers ça m'a empoigné.
Du coup, j'ai vu Julian Donkey Boy de Korine, et grâce à ça, j'ai un peu mieux compris son amour et sa fascination pour les freaks de notre époque, les mecs un peu barrés qui tirent satisfaction et fierté d'une existence bizarre, et qui se hasardent dans la violence, le sexe, la drogue.
6 - LES MISERABLES
....
Non, je déconne.
donc, 6 - DJANGO UNCHAINED
Tarantino il n'a plus vraiment à prouver qu'il est un bon réalisateur ; que quel que soit le genre ou l'acteur qu'il touche, ça se transformera forcément en quelque chose de bon, de bien rythmé, de drôle, de juste et d'équilibré.
Mais ce que je lui reprochais, enfin ce qui me repoussait un peu chez lui, c'était le manque de dépassement de l'espace cinématographique dans ses films : Quentin, il parle de cinéma dans le cinéma par le cinéma, pour le cinéma, avec le cinéma.
Django Unchained a changé mon avis. La violence dans Django, elle est dissociée :
il y a la violence fun (à la Tarantino quoi), celle qui est jouissive parce que le perso principal se venge sur des personnages qu'on a pas pu supporter une seule seconde du film;
et il y a la violence terrible, la violence qui, comme la violence dans la réalité, nous met mal à l'aise, nous fait souffrir (les tortures d'esclaves, la traite des noirs, etc.) J'ai trouvé ça fou que Tarantino parvienne à nous faire distinguer les deux.
Django Unchained est de loin mon préféré parmi les films du réalisateur : l'univers, les acteurs (CHRISTOPHWALTZCHRISTOPHWALTZCHRISTOPHWALTZ), la musique, l'humour.
Un putain de film jubilatoire.
5 - BLANCANIEVES
Pablo Berger revisite avec Blancanieves l'histoire de Blanche-Neige. C'est un film muet réalisé en noir et blanc, et accompagné d'une remarquable bande originale. Cette fois, Blancanieves subit la cruauté de sa belle-mère qui tente de la faire disparaitre. Mais elle survit, secourut par sept nains toreros, qui parcourent l'Espagne dans leur roulotte. Blancanieves elle même est fille d'un célèbre torero, et elle suit son exemple en allant elle même dans l'arène. C'est magnifique et fin.
Je n'ai pas trente six mille mots pour décrire et résumer ce que Blancanieves m'a fait ressentir, alors je dirais simplement :
3 - SHADOW DANCER
Tourné en pellicule 35mm, ce thriller suit l'histoire de Collette, jeune veuve d'Irlande du Nord et membre de l'IRA, qui sous le chantage d'un agent secret, Mac, se retrouve obligée d'espionner sa propre famille. C'est plutôt simple esthétiquement, mais ample, avec de larges plans fixes sur des paysages d'Irlande du Nord et des villes industrielles appauvries. Le cadrage nous permet donc de respirer, tandis que l'intrigue, glaciale, nous enferme dans une tension sans cesse réitérée.
Deux très bons acteurs (Clive Owen et Andrea Riseborough), sur qui reposent tout le film puisqu'il y a assez peu d'actions.
Probablement pas le film le plus exaltant de l'année, mais il a sa place dans ce top car j'ai apprécié percevoir le temps et le soin que James Marsh a pris dans son cadrage et sa direction d'acteur.
2 - THE WORLD'S END
C'est drôle, mais c'est drôle parce que c'est original et débile. Le film qui m'a fait le plus rire cette année, car en plus d'être esthétiquement bluffant, de posséder un super casting, l'humour n'est pas complaisant, ni facile. C'est un film super cool, et j'ai rien à en dire de négatif.
1 - ONLY GOD FORGIVES
Ma plus forte expérience au cinéma. Je suis sortie de la salle avec la sensation de m'être réveillé d'un cauchemar particulièrement intense. Je n'ai pas dormi, et j'y suis retournée le lendemain. Et le surlendemain.
Only God Forgives, basiquement, c'est l'histoire de Julian ( Ryan Gosling) qui décide de venger son frère - sous l'ordre de sa mère - tué par un super-flic thaïlandais. L'action se déroule à Bangkok, ville hallucinée et grouillante. Mais le scénario dans ce film n'est pas ce qu'il y a de plus remarquable ; les dialogues sont réduits au stricte minimum, l'action est lente, ce qui contraste avec l'extrême violence du peu d'action présente. C'est esthétiquement parfait, chaque plan, chaque cadrage est intelligent et intense.
Only God Forgives c'est une expérience à vivre comme l'on vivrait sa musique préférée : en se laissant porter, en ne cherchant pas à comprendre et en s'écartant de ce que l'on attend d'un film. Selon moi, c'est cela qu'à fait Nicolas Winding Refn : il s'est éloigné de ce que l'on croyait être le cinéma ; il s'est échappé du carcan narratif pour livrer une oeuvre viscérale.
Ce n'est ni un film agréable, ni un film positif. Le personnage reste faible, personnage n'arrivera à vaincre le policier/dieu.
(Bref, beaucoup trop à dire sur Only God Forgives, fera probablement l'objet d'une critique à part...)
ET MAINTENANT JATTENDS AVEC IMPATIENCE ZERO THEOREM, ONLY LOVERS LEFT ALIVE, THE GRAND BUDAPEST HOTEL ,NOÉ, HOW TO CATCH A MONSTER, MAPS TO THE STAR et surtout découvrir des films que je ne m'attendais pas à découvrir. 2014 !
Pourquoi le voir ? Parce que c'est unique en son genre, parce qu'on a vraiment l'impression de voyager dans l'espace, et parce que c'est magnifique.
9 - FRANCES HA
Frances veut être danseuse. Elle habite avec sa meilleure amie. Mais celle ci déménage, et Frances se retrouve face à elle même: Qu'est ce qu'elle possède ? Qu'est ce qu'elle veut faire ? On la suit alors dans New York, passant d'un appart à un autre, rencontrant des gens, retournant dans sa ville natale ; on l'accompagne lors d'un voyage -assez foireux- à Paris.
C'est un film plutôt sobre, tourné en noir et blanc. Frances est super attachante, très drôle et hyper cool. On voit ce personnage grandir et évoluer, rechercher -comme tout le monde- le bonheur simple, l'amour fou, absolu et vrai ; elle explore différents endroits, expérimente la vie pour trouver ce qui est, pour elle, juste de faire.
J'aurai voulu que le film ne s'arrête jamais.
8 - THE PLACE BEYOND THE PINES
Cianfrance se fie à ses acteurs, et les laissent improviser : The Place Beyond the Pines, tout comme Blue Valentine, donne la sensation de plonger au milieu de la vie de ces personnages, et les sentiments ressentis par eux n'en sont que plus exacerbés sur l'écran.
Film plutôt fascinant, c'est beau et enivrant. Ce n'est ni positif, ni négatif, c'est simplement la vie, un peu transcendée par la caméra du réalisateur.
7 - SPRING BREAKERS
Je ne connaissais pas Harmony Korine ; je suis allée voir ce film par hasard, pensant me marrer un peu en me moquant d'adolescentes caricaturales et m'ennuyant probablement un peu.
En fait, je suis rentrée dans le film quasi instantanément, et j'ai été ensorcelé, malgré moi, jusqu'à la fin. Impossible d'expliquer clairement quel est le FOND du truc ; quels ont été les procédés qui font de ce film un de mes films préférés de 2013. Ça été une expérience cinématographique à vivre, des scènes absolument délirantes où j'ai ressenti à la fois la peur, l'excitation et le dégoût (le braquage ; le rapport buccoflingue ; James Franco au piano...). Spring Breakers ça m'a empoigné.
Du coup, j'ai vu Julian Donkey Boy de Korine, et grâce à ça, j'ai un peu mieux compris son amour et sa fascination pour les freaks de notre époque, les mecs un peu barrés qui tirent satisfaction et fierté d'une existence bizarre, et qui se hasardent dans la violence, le sexe, la drogue.
6 - LES MISERABLES
....
Non, je déconne.
donc, 6 - DJANGO UNCHAINED
Tarantino il n'a plus vraiment à prouver qu'il est un bon réalisateur ; que quel que soit le genre ou l'acteur qu'il touche, ça se transformera forcément en quelque chose de bon, de bien rythmé, de drôle, de juste et d'équilibré.
Mais ce que je lui reprochais, enfin ce qui me repoussait un peu chez lui, c'était le manque de dépassement de l'espace cinématographique dans ses films : Quentin, il parle de cinéma dans le cinéma par le cinéma, pour le cinéma, avec le cinéma.
Django Unchained a changé mon avis. La violence dans Django, elle est dissociée :
il y a la violence fun (à la Tarantino quoi), celle qui est jouissive parce que le perso principal se venge sur des personnages qu'on a pas pu supporter une seule seconde du film;
et il y a la violence terrible, la violence qui, comme la violence dans la réalité, nous met mal à l'aise, nous fait souffrir (les tortures d'esclaves, la traite des noirs, etc.) J'ai trouvé ça fou que Tarantino parvienne à nous faire distinguer les deux.
Django Unchained est de loin mon préféré parmi les films du réalisateur : l'univers, les acteurs (CHRISTOPHWALTZCHRISTOPHWALTZCHRISTOPHWALTZ), la musique, l'humour.
Un putain de film jubilatoire.
5 - BLANCANIEVES
Pablo Berger revisite avec Blancanieves l'histoire de Blanche-Neige. C'est un film muet réalisé en noir et blanc, et accompagné d'une remarquable bande originale. Cette fois, Blancanieves subit la cruauté de sa belle-mère qui tente de la faire disparaitre. Mais elle survit, secourut par sept nains toreros, qui parcourent l'Espagne dans leur roulotte. Blancanieves elle même est fille d'un célèbre torero, et elle suit son exemple en allant elle même dans l'arène. C'est magnifique et fin.
Je n'ai pas trente six mille mots pour décrire et résumer ce que Blancanieves m'a fait ressentir, alors je dirais simplement :
Beau, et poétique.
4 - 9 MOIS FERME
(HEY ! Merci Dupontel, seul film français de ce top 2013)
Une comédie délirante, chouette et drôle.
Là encore, pas d'humour complaisant. Comme le titre le suggère, Claire, avocate carrément stricte et plutôt solitaire, tombe enceinte d'un criminel MANGEUR DOEILS, Bob.
Comment ? Où ? Pourquoi ? Et bordel, co...comment cela est ce arrivé ?
Un humour bien noir, des personnages atypiques, un super cameo de Terry Gilliam j'apprécies l'amour visible que Dupontel porte aux personnalités jugées 'anormales', et cet amour portée à l'écran crée des situations improbables et irrésistibles.
Tourné en pellicule 35mm, ce thriller suit l'histoire de Collette, jeune veuve d'Irlande du Nord et membre de l'IRA, qui sous le chantage d'un agent secret, Mac, se retrouve obligée d'espionner sa propre famille. C'est plutôt simple esthétiquement, mais ample, avec de larges plans fixes sur des paysages d'Irlande du Nord et des villes industrielles appauvries. Le cadrage nous permet donc de respirer, tandis que l'intrigue, glaciale, nous enferme dans une tension sans cesse réitérée.
Deux très bons acteurs (Clive Owen et Andrea Riseborough), sur qui reposent tout le film puisqu'il y a assez peu d'actions.
Probablement pas le film le plus exaltant de l'année, mais il a sa place dans ce top car j'ai apprécié percevoir le temps et le soin que James Marsh a pris dans son cadrage et sa direction d'acteur.
2 - THE WORLD'S END
Troisième et dernier film de la trilogie Cornetto : du coup, les multiples références dispersées le long du film feront bien marrer les fans.
Sinon, c'est une comédie très bien rythmée, avec des scènes d'actions jouissives. Cinq anciens potes se réunissent dans leur ancienne petite ville de province anglaise afin d'accomplir l'honorable mission de boire douze pintes dans douze bars différents. Un barathon qui tourne plutôt mal, puisque Newton Haven a subi des changements plutôt radicaux depuis qu'ils ont quitté le lycée.C'est drôle, mais c'est drôle parce que c'est original et débile. Le film qui m'a fait le plus rire cette année, car en plus d'être esthétiquement bluffant, de posséder un super casting, l'humour n'est pas complaisant, ni facile. C'est un film super cool, et j'ai rien à en dire de négatif.
Ma plus forte expérience au cinéma. Je suis sortie de la salle avec la sensation de m'être réveillé d'un cauchemar particulièrement intense. Je n'ai pas dormi, et j'y suis retournée le lendemain. Et le surlendemain.
Only God Forgives, basiquement, c'est l'histoire de Julian ( Ryan Gosling) qui décide de venger son frère - sous l'ordre de sa mère - tué par un super-flic thaïlandais. L'action se déroule à Bangkok, ville hallucinée et grouillante. Mais le scénario dans ce film n'est pas ce qu'il y a de plus remarquable ; les dialogues sont réduits au stricte minimum, l'action est lente, ce qui contraste avec l'extrême violence du peu d'action présente. C'est esthétiquement parfait, chaque plan, chaque cadrage est intelligent et intense.
Only God Forgives c'est une expérience à vivre comme l'on vivrait sa musique préférée : en se laissant porter, en ne cherchant pas à comprendre et en s'écartant de ce que l'on attend d'un film. Selon moi, c'est cela qu'à fait Nicolas Winding Refn : il s'est éloigné de ce que l'on croyait être le cinéma ; il s'est échappé du carcan narratif pour livrer une oeuvre viscérale.
Ce n'est ni un film agréable, ni un film positif. Le personnage reste faible, personnage n'arrivera à vaincre le policier/dieu.
(Bref, beaucoup trop à dire sur Only God Forgives, fera probablement l'objet d'une critique à part...)
ET MAINTENANT JATTENDS AVEC IMPATIENCE ZERO THEOREM, ONLY LOVERS LEFT ALIVE, THE GRAND BUDAPEST HOTEL ,NOÉ, HOW TO CATCH A MONSTER, MAPS TO THE STAR et surtout découvrir des films que je ne m'attendais pas à découvrir. 2014 !